Je ne sais pas vous, mais la rentrée me donne la nausée. Cela veut dire courir partout, remplir des tas de papiers administratifs, faire les magasins, se creuser les ménages pour savoir quelle tenue mettre pour faire ressortir le bronzage qu'on a bien travaillé tout l'été, afin dans mettre plein la vue à la galerie générale, afficher son plus beau sourire, serrer des mains à perte de vue, afficher un visage radieux afin de faire croire à tout le monde qui vous êtes en forme et que vous avez passez des vacances de rêves alors que vous vous êtes faites littéralement chier comme un rat mort. Trois semaines à ne rien faire si ce n'est manger, dormir, nager, se faire quelques toiles, ranger le bordel, s'acheter un plasma 127 cm, refaire le salon, s'engueuler avec des cons, bref rien qui vous transcende au point de vous laisser un goût léger de laisser aller et d'exotisme.
Demain : levé, douche, boulot, 20 minutes pour se rendre au bureau, la cérémonie du "bonjour, alors ça va, tu as passé de bonnes vacances?" et hop dans le bain, on oublis tout et on recommence, la vie est un éternel recommencement qui nous stérilise toute spontanéité. Je n'ai envie que d'une chose sortir de ce système bien conforme faire mon sac à dos et partir à l'aventure au grès des chemins et voir ce que le hasard m'apporte. Bien sûr entre vouloir et pouvoir, il y a comme un fossé, je n'aime que les voyages, et le frisson de découvrir l'inconnu, ce qui est connu ne m'intéresses pas, c'est fade et sans saveur.
Bordel, je veux de la magie, du mystère et de la nouveauté!
Bref, je ne sais pas vous mais ma vie est sans surprise et d'un ennui mortel, un terrible sentiment de grisaille et de vide m'envahit.
"L'important", écrit Jean-Paul Sartre, "n'est pas ce que l'on fait de nous mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous".
Alors, l'ennui comme moi vous pèse?... sortez, bougez, construisez et élaborez votre personnalité au contact des autres, sans l'existence du groupe, nous n'existons pas.
Cela ne veut pas dire que les autres modèlent notre personnalité, mais que celle-ci s'infléchit et se transforme par le groupe.
Vite le téléphone sonne, je prends ma veste sur mon épaule et je disparaît.
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