3 Mois viennent de s'écouler, trois mois bien remplis, j'ai eu des nouvelles de mon premier amour, j'avais 14 ans et demi, on est resté deux ans et demi ensemble, une passion dévorante, je croyais qu'il était l'homme de ma vie, mon âme soeur, je sais, c'est un peu cucu la praline tout cela, c'est sûr, seulement j'ai un coté romantique indécrottable, des trucs un peu angélique qui font que je garde le sourire lorsque je déprime et que le cynisme de la vie me rattrape.
Comment peux ton aimer quelqu'un d'autre après avoir tout donné, son coeur, son corps, son esprit, son âme.
Auprès de lui, j'avais l'impression d'être à ma place, loin de lui, je manquais d'oxygène, je n'avais besoin de rien d'autre que sa présence, je n'avais goût à rien d'autre, il était ma nourriture, trop, je l'ai aimé sans doute au point qu'encore aujourd'hui, j'en garde un goût amère de désillusions. On devait se fiancer le jour de nos 18 ans, il m'a trompé, coup classique me direz vous, loin des yeux, loin du coeur, une semaine cloîtrée chez moi avec une rougeole (à 17 ans pas de bol, mdr), et hop, Monsieur flirt discrètement avec une autre. J'en ai été brisé d'autant plus qu'il ne m'en a rien dit, j'ai dut l'apprendre de la bouche de mes meilleures ami(s)s. Est ce que cela m'a surprise, pas trop finalement, ne m'avait-il pas trompé avec une Irlandaise pendant les grandes vacances, n'avait-il pas été assez lâche pour ne me l'avouer qu'après quelque semaines après qu'un de ces potes ai gaffé. Et dire que j'avais culpabilisé d'avoir embrassé un autre dans un moment d'égarement et de solitude. J'avais passé l'éponge, trop gentille, trop conne, mais je me suis posée la question, est ce que cela fait plus mal de vivre avec ou sans lui, la conclusion a vite été faite. J'ai pardonné, fermé les yeux, je me suis efforcée d'oublier l'inoubliable, reculer pour mieux sauter. Mon problème, je n'existait qu'à travers lui, sa famille, le quitter, c'était faire le deuil de cet amour pour lui et faire le deuil de mon attachement envers sa famille, je ne me ressoudais pas à cela. Auprès de lui j'étais malheureuse et loin de lui aussi, alors quitte à souffrir, je préférais le moins pire. Fort heureusement, la vie a décidé de nous séparer et je lui en remercie, je sais aujourd'hui que mon bonheur n'aurait pas été auprès de lui. Il a repris contact avec moi, bien sûr, tout les sentiments bons et moins bons sont sortis de leur boite, il a voulu jouer, mais le mythe est cassé, il n'est plus qu'un homme comme les autres il n'a rien de magique, rien du prince charmant, juste un homme qui aime le sexe et les femmes, rien de bien extraordinaire, finalement. Il m' apprends qu'il est divorcé, tiens, c'est drôle, je pensais qu'il avait trouvé la femme de sa vie et qu'il dégoulinait de bonheur, j'apprends que finalement, les 20 ans écoulés n'ont pas été tout rose pour lui au niveau sentimentale, son mariage si grandiose n'y a pas résisté, tout cela me laisse indifférente. J'ai l'espoir de trouver mon âme soeur et l'homme de ma vie, quelque part et si je ne le trouve pas, qu'importe, je préfère restée seule que mâle accompagnée et puis la vie m'a offert trois beaux enfants et même si je n'ai pas épousé le papa car je ne l'aimais pas assez pour prononcé des voeux d'éternité, j'ai été plus que comblé. Je tourne la page d'un passé qu'il n'a plus de saveur et regarde l'avenir d'un oeil tranquille et serein.
